Caricature : un cadre de coexistence pacifique et amicale entre les cultures et les confessions

Suite à l’attentat de Conflans et aux réactions suscitées dans le monde arabe par la déclaration d’Emmanuel Macron sur le droit de caricature en France, l’entrepreneur et homme politique malien Aliou Diallo a écrit une tribune dans laquelle il appelle à un mieux vivre ensemble dans le respect des libertés de l’autre. Selon lui, il faut un cadre de coexistence pacifique et amicale entre les cultures et les confessions pour éviter le pire.

Aliou Diallo lance un appel pour le vivre ensemble véritable. Son pays, le Mali, fait face à une crise identitaire et religieuse depuis plus de huit ans. Des terroristes ont envahi le nord et veulent y imposer leur loi à terme. Cette intolérance religieuse s’étend aux plus grandes démocraties comme la France, où un professeur d’histoire géographie a été récemment décapité par un jeune Tchéchène pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet.

Face à la montée des tensions communautaires après cet acte barbare et la déclaration d’Emmanuel Macron sur le droit à la caricature, Aliou Diallo appelle à la mise en place d’un cadre de coexistence pacifique et amicale entre les cultures et les confessions. Dans une tribune sur les réseaux sociaux, il souligne le fait que les caricatures peuvent « fait rire quelques-uns », mais choquer et blesser aussi d’autres dont certains peuvent parfois réagir de façon excessive.

Eviter les amalgames entre musulmans et terroristes

Pour lui, « les attentats terroristes de ces derniers jours sont absolument injustifiables et condamnables mais ils montrent la portée universelle et la gravité que peut avoir à notre époque tout acte que chacun pose, serait-ce une image, un mot. Chacun sait que pour les musulmans du monde entier y compris les plus modérés, les caricatures du Prophète ont été une atteinte profonde à ce qu’ils ont de plus sacré ».

S’il concède que la « liberté d’expression est un droit inaliénable », il souligne également qu’elle « s’arrête où commence celle d’autrui. Elle a des devoirs comme elle a des droits. La liberté n’est rien sans responsabilité, sans respect ». Par ailleurs, il estime que « condamner la violence ne suffira pas à ramener la paix dans les cœurs et dans les foyers » et qu’il « est nécessaire d’avoir la volonté de mettre sur la table tous les différents d’origine religieuse qui gangrènent la gestion politique du monde ».

Organiser une conférence internationale sur le vivre-ensemble

Concrètement, Aliou Diallo appelle les dirigeants du monde à se réunir pour définir ensemble un cadre de coexistence pacifique et amicale entre les cultures et les confessions afin d’éviter une catastrophe plus grande encore que celle que nous vivons.

« Si on veut éviter le pire, il est urgent que du monde entier, de toutes origines, toutes cultures, et de toutes religions, des représentants acceptent de se retrouver pour une conférence internationale sur le vivre-ensemble. Que chacun ait sa voix et puisse s’exprimer. Pour renouer avec le dialogue, amorcer la conciliation. Pour faire valoir les points communs plutôt que les divergences. Pour déterminer comment la liberté des uns peut s’exprimer sans porter atteinte à la dignité et à l’honneur de l’Autre », propose Aliou Diallo.

Louisa

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